Bédouès est célèbre dans l'histoire gévaudanaise pour sa collégiale, instituée par le pape Urbain V en 1363-65, dévastée par Merle en 1581.
Bédouès dépendait des seigneurs de Grizac et faisait partie des terres familiales d'Urbain V. Le roi de France avait exempté d'impôts et de charges les hommes de ces terres (en fait, il y en eut 119).
Le Pape Urbain V fonda ici une collégiale fortifiée, achevée en 1365. Cette église abrite dans sa chapelle sud le tombeau des Grimoard, parents d'Urbain V. Démolie par Merle en 1581, la collégiale de Bédouès fut rebâtie quelques années plus tard.
A Bédouès existait déjà un prieuré Saint-Saturnin, où peut-être le jeune Guillaume avait été baptisé. La mère du pape, Amphélise de Montferrand, avait été ensevelie dans cette paroisse de Bédouès et les fidèles venaient prier sur sa tombe. Il décida, par une bulle de décembre 1363, de créer à Bédouès un chapitre collégial comprenant six chanoines prêtres, un diacre et un sous-diacre.
L'église collégiale, dédiée à la Vierge, et la maison des chanoines, au-dessus, formeraient un ensemble fortifié, qui servirait de refuge et de défense aux habitants du voisinage : on était en pleine guerre de Cent Ans. L'église, bâtie en schiste, eut la forme d'une croix latine.
En 1581, Merle et sa troupe de Huguenots s'emparaient de cette collégiale fortifiée, tuaient ou capturaient les chanoines, enlevaient joyaux, reliques, documents, cloches. Puis réduisait le tout en un monceau de pierres.
Après les guerres de Religion, l'église collégiale de Bédouès fut reconstruite, plus petite, en croix grecque; les travaux permirent de découvrir le tombeau de la famille d’Urbain V.
Il y a entre Florac et Bédouès, sur l'autre rive du Tarn et visible du GR le château d'Ariges, datant du 17ème siècle.
Camping, gîtes, restaurant de Chantemerle à 200m du chemin, juste après le pont direction Cocurés. On y parle anglais et allemand.