Quézac étire ses maisons le long de l'ancienne draille qui va vers le pont gothique traversant le Tarn.
Au passage regardez le pont, la Collégiale avec sa vierge noire et les traces d'Urbain V. Accolé à la collégiale subsiste l’ancien couvent des Ursulines. Elles accédaient à l’église par une passerelle.
Lors de la traversée du village vous verrez à gauche une ancienne glacière ouverte par le terrassement d'une maison, puis plus loin un puits et de belles portes sculptées dans la rue principale du village...
Le village situé sur l'autre rive du Tarn est Blajoux, il y a des vignes et de beaux vergers; on y distille la lavande du Causse de Sauveterre.
Ce fut l’une des plus vénérées du Gévaudan, qui aurait été trouvée au 11ème siècle par un cultivateur. La légende raconte que ses bœufs s'arrêtèrent, en creusant leur sillon, à un endroit précis et refusèrent d'aller plus loin. On creusa à cet endroit, on trouva la statue, on la porta à l'église. Elle revint d'elle-même, par deux fois, au lieu de sa découverte. On lui construisit donc là une chapelle, qui devint l’église paroissiale et aurait été consacrée en 1052.
La Vierge Noire, selon la tradition, fut brûlée en 1562, quand les huguenots attaquèrent et pillèrent la Collégiale. On remplaça la statue; la nouvelle fut sauvée à la Révolution. On attribue à N.D. de Quézac plusieurs miracles dans cette église.
Le pape gévaudanais Urbain V créa une Collégiale à Quézac, en 1365, pour mieux vénérer cette Vierge; il l'enrichit, d'un reliquaire en vermeil contenant un cheveu de Marie.
En 1567 le, chef des protestants, ordonne de brûler la Collégiale. Enfin, en 1580, Merle, avec son artillerie, s'en empare et pille non seulement la demeure des chanoines, dont plusieurs périssent, mais tout le village. L'église fut relevée à la fin du 16ème siècle et devint gothique. Son entrée, au midi, s'orne d'un porche carré fort imposant. Son clocher crénelé est caractéristique.
La riche Collégiale fondée par Urbain V attira sur Quézac les convoitises des gens de guerre huguenots. Trois fois ils s'acharnèrent sur ce couvent-château, devenu aujourd'hui maison des Ursulines. En 1562, les deux mille hommes du baron d'Anduze pillèrent Quézac : « reliquaires, ornements, cloches, meubles, titres et documents d'archifs», tout disparut.
Il fallait un pont pour permettre aux pèlerins de franchir le Tarn sans danger, quand la rivière débordait. L'Inondation de 1705 endommage gravement le pont. Il faudra plus de 30 ans pour le remettre en état.
Non loin du pont, coule une eau de source minérale naturelle gazeuse, la Diva, exploitée plus ou moins jusqu'en 1914. De nos jours, cette eau minérale est exploitée par le groupe Nestlé Waters et l’usine peut se visiter sur rendez-vous. (04.66.45.47.15)
Dans la rue principale vous pourrez voir :
- sur votre gauche les restes d'une glacière d"couverte lors d'un terrassement. On y stockait autrefois de la glace qui venait du Tarn en hiver pour en avoir au printemps ou en été.
- Un puits sur la droite
- et si vous êtres très bon observateur une petite vierge dans un trou d'environ 15 cm sur une façade à gauche.
- plus de belles pierres, de belles portes, ...
Les pèlerinages ont fait la renommée de Quézac. Il y en a toujours un début septembre.
« A Quézac, sans crainte, venez, pèlerins…
Merci, Notre-Dame, pour tant de bienfaits !
Oh garde notre âme fidèle à jamais ».
Tout près de là à Ste Enimie on célèbre encore des pèlerinages en costumes.
Chambre d'hôtes Maison de Marius à Quézac