Les reliquaires datent majoritairement du moyen âge mais le culte des reliques est à l’origine de très nombreux pèlerinages depuis les premiers temps du christianisme. Les reliques sont objet de vénération et portent des propriétés miraculeuses pour le salut de l’âme et souvent du corps. Les fidèles se déplacent de très loin pour être le plus près possible de ces objets matériels qui les mettent directement en rapport avec la divinité et qui les protègent.
Les premières basiliques sont bâties sur des cryptes où l'ont a enterré des martyrs. Les cathédrales et monastères prestigieux ont de grandes collections de reliques ; ceci attirait les fidèles ; les visites et la réputation augmentaient ; les dons aussi ...
Au cours des siècles les reliques ont fait l'objet de vols, de trafic et de plagiat.
Dans la tradition chrétienne, le pèlerinage a toujours eu le sens :
- d'un ressourcement dans la foi et la conscience ecclésiale
- d'une démarche de conversion personnelle et collective
- d'un temps de prière et de pénitence
- d'une vie fraternelle.
C'est le premier sur le chemin car il passe à Nasbinals (point de départ du chemin Urbain V) mais c'est aussi le premier en nombre de pèlerins randonneurs. Leur nombre sur cette voie du Puy (via Podiensis) est estimé à plus de 20 000 par an entre le Puy et Conques. Bien sur tous les randonneurs ne sont pas des pèlerins !
Vers l’an 813, un ermite nommé Pelay ou Paio, aurait été guidé pendant la nuit par une étoile vers une montagne inhabitée où il a vu de mystérieuses lumières et pu entendre le chant des anges. l'Église locale déclara qu'il s'agissait du tombeau de l'apôtre Jacques, frère de Jean l'Évangéliste et premier apôtre martyr de la chrétienté
Le roi de l'époque, Alphonse, visite les lieux ordonne la construction d’une église autour de ce « compositum » (cimetière) « supra corpus apostoli », (sur le corps de l’apôtre). Cette première chapelle –dont les fondations ont été retrouvées lors de fouilles- deviendra avec le temps la grande Cathédrale de Santiago de Compostela.
Le nom actuel de Compostelle est discuté : pour certains il s’agit de «San Jacob de Compositum» ; pour d’autres cela vient du «campus stellae», champ de l’étoile, en référence aux mystérieuses lumières ayant guidé le découvreur.
Sur la dépouille trouvée sur le site, aujourd’hui sous la cathédrale de Santiago, on n’a jamais effectué d’études anthropologiques sérieuses ; impossible donc de savoir qui il pourrait être en réalité.
D’un point de vue scientifique et historique, il est fort improbable (pour ne pas dire impossible) qu’il s’agisse du corps de Jacques le Majeur. Même au sein de l’église actuelle, les deux derniers papes n’ont plus utilisé les mots « tombeau », ni « reliques » (en référence à cet enterrement) et ont préféré utiliser des expressions comme « mémorial de saint Jacques », et dire que la cathédrale de Compostelle « est liée à la mémoire de saint Jacques ».
Ce chemin de pèlerinage, qui a connu son apogée entre le XIe et le XIIIe . Il a été relancé dans les années 1960. L'un d'une des voies les plus empruntées relie Le-Puy-en-Velay (Haute-Loire) à Saint-Gilles-du-Gard. On connait cet itinéraire sous le nom de "voie Régordane".
Saint Gilles :
Né à Athènes, saint Gilles s'est installé en Provence. Réputé pour ses nombreux miracles, l'ermite devient moine et prend la tête d'une abbaye.
Le Gévaudan (qui est devenu la Lozère) a de tout temps été très croyant et pratiquant. De nombreux pèlerinages ont existé, certains subsistent. En voici quelques uns que vous pourriez voir sur le chemin :
Pèlerinage et messe dans les gorges du Tarn
Pèlerinage à Mende (St Privat)
Pèlerinages et messes à Quézac
L’épiscopat de Saint Privat, Patron du Diocèse de Mende est bien daté : d'après Saint Grégoire de Tours, cet évêque aurait été martyrisé vers le milieu du 3e siècle.
On sait aussi par des écrits que le Diocèse de Mende était représenté au Concile d'Arles de 314.
Béatifié en 1870, sous Pie IX, Urbain V est considéré comme saint dans le nouveau calendrier liturgique publié par Paul VI, sans avoir été formellement canonisé.
Pour en savoir plus sur sa vie et son œuvre lisez la page qui lui est consacrée : ici
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Ultreïa*
* Interjection (du latin ultra - au-delà - et eia évoquant un déplacement).
C'est une expression de joie du Moyen-Âge principalement liée au pèlerinage.